La section des Frères Musulmans opérant au Canada anglais, la Muslim Association of Canada (MAC) compte construire une école primaire islamique au dessus de sa mosquée dans le centre d'achat Lessard à Edmonton. La MAC menace de poursuite judiciaire un journal d'Edmonton suite à la publication d'une lettre exprimant une préoccupation des résidents à l'effet qu'un extrémisme religieux pourrait s'infiltrer dans les enseignements de cette nouvelle école islamique dans leur quartier.[Source: Dispute between local Muslim group and Lessard residents heats up, CTV Edmonton, Aug 20th 2010 ]
La lettre en question est appuyée par une pétition que 60% des résidents ont signée s'opposant au nouveau projet. Selon CTV Edmonton, Safwat Girgis, vice-président d'un regroupement communautaire de Lessard se plaint que « Les Frères Musulmans sont une organisation qui a été bannie dans la majorité des pays islamiques ».
Après leur prière du vendredi certains membres de cette communauté musulmane se sont plaints d'être victimes de la récente controverse entourant le projet de construction de la mosquée de Ground Zero à New York.
Dans le cadre du récent projet de la MAC à Monréal pour l'établissement d'une grande mosquée sur le site patrimonial des Soeurs Grises de Montréal, Point de Bascule a publié une réplique à la lettre ouverte écrite par Phyllis Lambert et Serge Joyal. Point de Bascule explique en détails que ce qui cause problème ce n'est pas une hostilité envers un nouveau lieu de culte pour les musulmans mais plutôt le programme politique des organisations derrière le projet, dont celui de la MAC.
Sur son site internet, la MAC déclare « faire tous les efforts pour appliquer l'islam (...) tel qu'il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna. La MAC considère cette idéologie comme la meilleure représentation de l'islam tel qu'il fut présenté par le Prophète Muhammad. »
Pour faire comprendre les implications dangereuses de cette profession de foi, Point de Bascule a fait une traduction française du programme en cinquante points rédigé en 1936 par le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna. Ses propositions de réformes sont très spécifiques et elles touchent tous les domaines de l'activité humaine: politique, juridique, administratif, social, éducatif et économique.
Le condensé de la doctrine d'al-Banna, disponible dans le manifeste en 50 points qu'il adressa à plusieurs dirigeants politiques du monde arabe en 1947 promeut notamment l'abolition des partis politiques et l'instauration d'un système de parti unique, la modification des lois pour les rendre conformes à la charia, la multiplication d'associations vouées à la promotion de l'esprit du jihad dans la jeunesse, la fermeture des salles de danse et la censure des films et des pièces de théâtre. Dans son manifeste, al-Banna déclara même son intention d'imposer un code vestimentaire unique à la population.
Quand les militants islamistes derrière un projet de mosquée déclarent « faire tous les efforts pour appliquer l'islam tel qu'il a été compris par Hassan al-Banna », ils nous annoncent consacrer leurs énergies à faire triompher ces principes.
Lorsque les Frères Musulmans republièrent le manifeste de leur fondateur en anglais en 2007, ils indiquèrent qu'en 1947 al-Banna avait envoyé des copies de ses propositions au roi Farouk d'Égypte, à son premier ministre ainsi qu'à de nombreux rois, princes et leaders du monde musulman. En 2007, les Frères Musulmans enjoignirent leurs lecteurs de prier Allah pour que les propositions de leur fondateur se réalisent aujourd'hui.
Un des fondateurs de la MAC, leader des Frères Musulmans d'Amérique du Nord sera à Montréal:
Le 25 septembre prochain , une nouvelle organisation affilée au réseau des Frères Musulmans a annoncé la tenue de « la plus grande conférence islamique de l'histoire de Montréal». Dans l'annonce de l'événement, on mentionne notamment la participation de Jamal Badawi de l'Islamic Society of North America (ISNA) et leader des Frères Musulmans en Amérique du Nord. Badawi a aussi été l'un des fondateurs et vice-président de la MAC.
Jamal Badawi est considéré comme le leader des Frères Musulmans en Amérique du Nord. En plus d'avoir été membre du conseil d'administration de la MAC, il était inscrit sur la liste des co-conspirateurs non poursuivis au procès de la Holy Land Foundation. Il était également membre du conseil de CAIR-CAN, et un des administrateurs de la Société islamique de l'Amérique du Nord (ISNA), ces deux dernières associations également désignées co-conspiratrices non poursuivies par le gouvernement américain au procès de la Holy Land Foundation.
Pour ISNA, voir US Government list at Attachment A, Section VII ["individuals/entities who are and/or were members of the US Muslim Brotherhood"]. Voir également [ http://www.nefafoundation.org/miscellaneous/HLF/US_v_HLF_Unindicted_Coconspirators.pdf ]
Le nom du Dr Badawi apparaît à la section II parmi « les individus qui ont participé à des collectes de fonds pour la Holy Land Foundation ».
C'est pour toutes ces raisons, que les projets d'école islamique à Edmonton et de grande mosquée à Montréal, soulèvent à juste titre les inquiétudes et l'opposition des citoyens canadiens quant à l'islam que la MAC veut répandre.
Comme l'indiquait David Harris à la suite du rapport final de la Commission d'enquête fédérale sur l'affaire Air India:
Le débat public est essentiel à la sensibilisation au contreradicalisme et à l'élaboration de politiques publiques pertinentes. La loi sur les recours en dommages devrait être modifiée afin de permettre aux juges de rejeter, tôt dans les procédures, les poursuites judiciaires en libelle diffamatoire qui ne visent qu'à réduire au silence les médias et à aveugler les citoyens sur ce qui se passe dans leur cour. Des organisations comme l'Association canadienne pour les libertés civiles et Amnistie Internationale doivent mettre fin à leur silence, et prendre fait et cause pour les journalistes et les défenseurs de la liberté de parole qui font face aux prédateurs de la liberté de parole et à leur guérilla judiciaire.
La MAC tente de faire usage des tribunaux pour intimider et faire taire la critique à leur égard. Mais d'une façon tout à fait orwellienne, elle applique tout simplement l'un des 50 points du manifeste du fondateur de Frères Musulmans:
28- Donner au journalisme une orientation appropriée et encourager les auteurs et les écrivains à approfondir les sujets islamiques.
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